Amoureux de la nature, des volailles ou de l’élevage, vous avez décidé de vous lancer dans un élevage de poules. Mais de la gestion des ressources au choix de la race en passant par la lutte contre les ténébrions au poulailler, il est important de connaître certaines règles pour que tout se passe au mieux. Le point.
Construire son poulailler selon son business plan
Selon le type d’exploitation que vous souhaitez diriger, le poulailler que vous devez construire sera différent. Il est fortement conseillé de réaliser des études de marché afin de bien vous orienter vers les différents types d’élevage.
En effet, pour de la vente directe, des ateliers de 150 à 200 poules suffisent, mais si votre exploitation avicole s’oriente vers les circuits de distribution, il vous faudra un élevage de plus grande envergure avec des ateliers pouvant atteindre 1 600 poules. Vous le comprenez, accueillir 200 ou 1 500 animaux n’a rien à voir et votre bâtiment doit être étudié en conséquence. Il en va d’ailleurs de même si vous souhaitez être labélisée BIO.
En effet, si vous souhaitez que votre exploitation réponde aux exigences du label Agriculture Biologique, vous devrez suivre des règles strictes quant à la construction de votre poulailler : pas de bâtiment à étage, bâtiments protégés des vents dominants, parcours pour les poules, etc. Si cela semble plus compliqué, notez que le BIO ou la marque « élevés en plein air » sont particulièrement recherchés par des consommateurs de plus en plus soucieux de la qualité de leurs produits.
Cela est particulièrement vrai pour les œufs : les œufs de batterie sont de moins en moins consommés et de grands groupes se sont engagés à les bannir de leurs rayons comme Monoprix, Carrefour, Leclerc, Intermarché, METRO, Casino, Amora, McDonald’s, Sodexo, Picard et bien d’autres.
Alimentation et protection des poules d’élevage
De bonnes races de poules pour l’élevage sont les souches Lohmann, Isabrown ou encre Harko, dont les volailles produisent plus de 270 œufs par an et sont particulièrement bien adaptées aux filières longues.
Pour que votre élevage fonctionne, il faudra cependant faire bien attention à leur alimentation et à leur santé. Pour une poule en pleine forme, sa ration de nourriture doit contenir 30 à 60 % de céréales (maïs, blé, sorgho…), 15% maximum de végétaux (tournesol, tourteaux colza, pois…) et 5% maximum de levure de bière. Vous devrez complétez cette ration avec des coquilles d’huîtres en libre-service pour la bonne formation des coquilles d’œufs. Attention, cette nourriture doit être 100% BIO si vous souhaitez obtenir le label correspondant.
Au-delà d’une nourriture adéquate, il est également important de prendre soin de vos poules. Vous devrez ainsi réaliser des vaccinations et traitements antiparasitaires obligatoires sur chacune de vos volailles. En complément, si vos animaux tombent malades, vous pouvez utiliser des traitements allopathiques (pas plus de 3/an pour une agriculture biologique). Enfin, contre les attaques parasitaires (champignons, bactéries, levures) vous pourrez utiliser du fumigène désinfectant avant ou après chaque lot de volaille.
Vous rencontrerez peut-être également le problème des ténébrions, petits insectes qui détruisent l’isolation des poulaillers et peuvent transmettre plus de 60 maladies graves (comme la grippe aviaire) aux poules. Contre ce nuisible, l’utilisation du champignon pathogène Beauveria Bassiana est la plus redoutable des armes sur les stades juvéniles comme adulte du ténébrion.